Dossier documentaire
ADAM – 3V216
14 avril 1903 : Projet de transaction.
Rogato GUIGO Louis, notaire à Roquebillière.
André CAGNOLI greffier de Justice de Paix et Maire de Saint-Martin Vésubie.
Eugène RAIBERTI, propriétaire, président de la Fabrique.
Depuis un temps immémorial, la Fabrique possède le Sanctuaire, ses dépendances, un jardin et un pâturages contigus, un terrain à La Poncia, terroir de la commune, en Italie.
Le Conseil Municipal du 14 germinal IX et du 3 brumaire X, le Sanctuaire et l’auberge ayant été détruits par un incendie en 1794, ont été reconstruits partie avec des fonds fournis par la Commune, le surplus avec les produits des quêtes faites par la Fabrique.
La Commune et la Fabrique louant les bâtiments du Sanctuaire, bail du 14 avril 1848, avec pâturages, pré et jardin, les loyers et fermages ayant toujours été versés à la Fabrique pour l’entretien du Sanctuaire.
Ledit acte louait à Félix BOSCHET et Marcelin MATTEUT pour 6 ans « la fabrique » à usage d’auberge, le jardin et le pré, les pâturages Carton, le terrain compris entre le pré et l’endroit dit Le Filon concédée par la Commune au profit du Sanctuaire, contre la jouissance à la Commune du terrain appelé « le champs de La Poncia » et sur le pâturages appelé La Plaggia, avec droit de passage sur les pâturages pour la vacherie dite du Devenzè.
Location pour 60 frs par an au Trésorier de la Fabrique, avec obligation aux fermiers de convertir en prairie une partie dudit terrain alors en pâturages. Le 28 novembre 1858, la Commune loue pour 6 ans les locaux à usage d’auberge et les pâturages du Sanctuaire pour 200 frs, puisqu’elle a de tout temps exercé le patronage et pourvu à l’entretien lorsque le Sanctuaire avait été incendié ou endommagé par une avalanche.
La Commune réglementait l’exercice du pâturages, la vente des produits du bétail, la date de l’ouverture et de la fermeture de l’auberge, le nombre de ses lits.
Après l’incendie de 1846, un nouveau était intervenu dans la nuit du 15 au 16 juillet 1883. Les dommages s’élevant à 32.000 frs. Réparations effectuées par la Fabrique, qui, depuis, a fait construire un hôtel. La Commune fournissant le bois brut.
Mais, le 28 novembre 1897, le Maire, FULCONIS, procédait au bail par adjudication, ce qui fut contesté par la Fabrique, et annulé par le Préfet. Le Président de la Fabrique donna à bail, de gré à gré, à Jules VIAL, le 22 mai 1898, jusqu’au 15 octobre 1905, avec 1.000 frs de garantie, un loyer de 1.220 frs en deux termes au 1er juillet et 17 août. Le Maire faisant opposition au paiement des loyers entre les mains dudit VIAL, le 20 mai 1898.
Ledit VIAL n’ayant pas payé la garantie ni le loyer pour 1898, lequel, s’il n’y a pas pourvu dans les 20 jours la somme de 2.200 frs à partir du 27 juin 1899, sera expulsé.
La Commune avait consacré son prétendu droit de propriété pour 80.000 frs, mais l’hôtel et des améliorations avaient été apportées. L’instauration de la co-propriété sera faite. Les immeubles seront bornés, formant un seul tenant :
- à l’Est et au Sud la « Terre de Court » de Belvédère.
- au Couchant les pâturages de la vacherie du Devenzè appartenant à la Commune séparés par 3 bornes, supérieure au pied des rochers dits Caïre où finit le vallon dit du Pilon, la seconde sur le chemin ou place de la Madone, à gauche en montant dans le talus du chemin à 201 m de la porte principale du Sanctuaire, la troisième sur une pierre près du torrent de la Madone à 40 m de la cascade dite ‘de la Boucherie’.
Sur chacune sont gravées une croix.
- au Nord la cime formant le versant des eaux entre la Madone et le Boréon ou les PAT de Très Colpas, vacherie communale du Boréon.
La commune devra fournir également les bois de l’entretien des ponts.
La Fabrique concourra à l’entretien du chemin, à partir du Corps de Garde des Douanes situé à la jonction du chemin de La Calette et de celui de la Madone, jusqu’à La Poncia, rive droite.
La Commune s’interdit d’imposer sur le bétail qui sera introduit sur les PAT toute taxe de pâturage.
La Fabrique devra s’assurer contre l’incendie pour au moins 43.000 frs. En cas d’incendie, la Fabrique devra se procurer elle-même les bois nécessaires.

Détail pierre gravée (limite 1903)
Pierre gravée
Madone de Fenestres
Relevé du 28 juin 2004
Lambert II : x = 1001,98 ; y = 1912,11 ; Z = 1883 m
Lat. N 44° 05,698 ; Long. E 7° 21,278